Le Nationalisme jacobin français contre la Catalogne - Culture, Civilisation et société entre europe et méditérranée

Face à l'indépendance de la Catalogne, les nationalistes français prétendument anti système furent parmi les premiers à se jeter dans les bras du dit système jacobin et centraliste à la première occasion. Au moins cette tendance fut très claire et aura défini de nouvelles lignes de césures dans la situation européenne et mondiale. Ce front catholique national qui passe son temps à se victimiser face à  la  barbarie républicaine centralisatrice et jacobine passée est en fait le premier à soutenir le pouvoir espagnol centraliste. voilà la contradiction du camp nationaliste enfin dévoilée, et ce grâce aux catalans...

Rappelons que la centralisation intensive et la destruction des identités régionales particulières en France (suppressions des langues locales et régionales, disparition progressive des régions historiques de la France...) est le fait de la république jacobine et maçonnique habituellement tant décriée par le camp Catholique national. Mais concernant la Catalogne soudainement cette idéologie centralisatrice jacobine deviendrait légitime..? Il y a clairement un problème de fond qui demeure derrière cette contradiction.

Une de Charlie Hebdo sur l’indépendance Catalane ...

Quand bien même il est évident que les mondialistes et les européistes étaient tous unanimement opposés à l'indépendance catalane, l'on voyait ces nationalistes français continuer à prétendre le contraire, puis le lendemain les voir développer mot pour mot le même argumentaire exactement qu'un article de Charlie Hebdo sur la question catalane. Rappelez vous la dernière fois que vous avez vu un nationaliste français être d'accord avec Charlie Hebdo, manuel Valls et Merkel...? En fait jamais, la première fois fut à l'occasion de la question Catalane. C'est donc la preuve que la question catalane est fondamentale pour l'avenir de l'Europe, car elle met en évidence les véritables lignes de fractures des peuples européens, qui sont des lignes de fond.

Le nationaliste se revendique de l'identité mais n'a rien à faire avec elle dans la réalité. Contrairement à des Catalans, Bretons, Alsaciens, Écossais ou encore Berbères, les états-nations sont étrangers aux identités populaires qu'ils s'empressent toujours de vilipender au nom de la "sureté nationale" ou de "l'unité nationale". Cela s'est bien sûr vérifié en Catalogne, mais également lors de la crise du Rif au Maroc, qui eut lieu peu avant.

L'état-nation réagit toujours de la même manière mécanique face à une partie du peuple affirmant sont identité traditionnelle et charnelle, simplement parce que l'état n'est qu'une machine froide, quand le peuple, lui, est vivant. Le nationaliste est donc condamné à plaquer sa logique intellectuelle froide, a-identitaire, et non-charnelle, complétement étrangère à l'esprit d'un peuple enraciné, car son esprit (nationaliste) est soumis à l'état-nation, à sa structure artificielle, et non à une quelconque  identité charnelle, véritable incarnation d'une culture vivante et populaire.